Eco-anxiété : 3 livres qui changent la vie

Si tu es éco-anxieux ou éco-anxieuse, tu es certainement assailli·e de pensées désagréables de type « fin du monde », alimentées par les pires scénarios de changement climatique. Tu trouveras dans cet article trois livres qui t’aideront à te distancier de tes pensées et à mieux gérer ton énergie. Cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé ma vie” du blog Des Livres pour changer de vie.

Ce livre, cela fait maintenant 10 ans que je l’ai lu et que je le pratique, et il a véritablement, concrètement, changé ma vie. En le lisant, je suis allée de découverte en découverte. A chaque fois que je comprenais quelque chose de nouveau, je posais le livre, et pendant 2 semaines j’essayais d’intégrer à ma vie quotidienne ce que j’avais compris. C’est ainsi qu’il m’a fallu quatre mois pour arriver à son terme. Dans ce livre, Mingyour Rinpotché pose la question suivante : « es-tu tes pensées ? ».  Bien sûr que je suis mes pensées et que mes pensées sont moi, ai-je répondu la première fois.

Petit à petit, l’auteur a complètement changé ma compréhension des choses. Ce moine tibétain a participé à un programme de recherche en neurosciences visant à expliciter le fonctionnement du cerveau des personnes pratiquant la méditation de manière intensive. L’auteur s’appuie donc sur les dernières découvertes scientifiques. Il rapporte que les pensées se forment par des connexions automatiques entre les neurones dans le cerveau.

Avec ses exercices pratiques, il m’a appris à me distancier de ce qui se passe de manière automatique dans mon cerveau. Non, mes pensées ne sont pas la vérité vraie. Je ne suis pas tenue de les croire. Je ne suis même pas tenue de les écouter, à vrai dire. Elles ne sont que le produit de notre vécu, de notre état d’esprit et notre état émotionnel du moment. Le livre enseigne également que le cerveau possède une grande « plasticité », c’est-à-dire qu’il est possible à tout âge de reconfigurer les chemins que prennent les signaux à travers les neurones, pour reconfigurer sa manière de penser. Impossible ? Eh bien, si !

Voilà en quoi ma vie a changé depuis la lecture de ce livre. Je suis assaillie de pensées désagréables ? Dès que je repère ce processus, je dis à mon cerveau : « Stop, le babillage des neurones ! ». Et le babillage cesse. Je me dissocie du tourbillon de pensées désagréables et il s’estompe. Ensuite, j’ai pu reconfigurer des associations d’idées désagréables. Ma première expérience professionnelle s’est très mal passée. Dès que j’y repensais, ce sont toujours les moments désagréables qui apparaissaient dans ma tête, et cela me stressait grandement. Alors qu’en fait, il s’y était aussi passé beaucoup de choses positives, comme les repas avec les collègues par exemple. Alors pendant six mois, j’ai reconfiguré mon cerveau pour que l’association d’idée se fasse désormais avec les moments agréables. Et tu sais quoi ? Ça a marché.

Si tu es éco-anxieux, tu es probablement toi aussi submergé de pensées désagréables de fin du monde, d’impuissance, de colère. Tu ne sais pas quoi faire de ces ruminations qui te réveillent la nuit et t’épuisent pendant la journée. Le jour où tu comprendras toi aussi que ces pensées ne reflètent pas la vérité, mais seulement la connexion automatique de tes neurones, tu auras enfin la possibilité d’utiliser les outils proposés pour apaiser ton mental. Cela te laissera le champ libre pour faire ce qu’il y a de mieux à faire : passer à l’action.

Il s’agit de la méditation de remerciement aux organes. Cette méditation, qui entre dans la catégorie des pratiques de gratitude, consiste à se concentrer sur chacun de nos organes (thyroïde, thymus, cœur…) et à éprouver un véritable sentiment de gratitude envers eux, en les remerciant chaleureusement.

Ce travail, que je pratique encore régulièrement, me procure une telle détente qu’il me fait bâiller plus de vingt fois par séance. C’est à mon avis là la clé de son efficacité : le bâillement profond et les larmes qui viennent aux yeux naturellement ajoutent un véritable lavage émotionnel.

Au global, il s’agit donc d’une véritable pratique quotidienne de libération émotionnelle. Nous passons tant d’énergie à essayer de juguler nos émotions ! Cette technique permet de les faire sortir tous les jours, de dénouer tous les nœuds qui se sont formés pendant la journée. Si tu te sens bloqué par un manque d’énergie, par de l’anxiété qui te paralyse, si tu as du mal à t’endormir, tu devrais après quelques semaines de pratique pouvoir retrouver ta forme, ton sommeil et, corollaire, ta capacité d’action.

Ce livre a été comme une révolution car il a enfin mis des mots sur ma propension à penser trop, à imaginer loin, à créer tout le temps, à éprouver beaucoup, à tout capter, ce qui s’appelle aussi l’hyperempathie et l’hypersensibilité. Mis bout à bout, l’auteure appelle cela la surefficience mentale. Ce terme me paraît un peu galvaudé tant il donne l’impression que la sur-efficience serait un atout. Au contraire, une amie m’avait dit un jour : « je n’aimerais pas être toi : ça a l’air trop fatiguant ! ». Alors je préfère un autre terme qu’elle donne également, celui de « surchauffé du bulbe » !

Ce livre explique également la différence entre la pensée arborescente des « surchauffés du bulbe » et la pensée linéaire habituelle. Elle explique les incompréhensions entre les uns et les autres, a mis des mots sur tout ce que j’ai pu vivre au travail. Comprendre les fonctionnements de chacun, c’est surtout apprendre à mieux les accepter, et à vivre avec nos différences. Je me souviens d’une fois au travail, où les membres de l’équipe avaient fait un test pour savoir s’ils étaient plutôt « rouge », plutôt « vert », bleu ou jaune… (le test D.I.S.C.). Cela a largement détendu l’atmosphère. Un comportement excessif des uns qui auparavant aurait crispé les autres,  devenait l’objet de plaisanteries : « ah ben voilà bien un « rouge » ! ».

Concernant l’éco-anxiété, le livre m’a permis de comprendre qu’être éco-anxieux est avant tout appartenir à la catégorie des gens « qui pensent trop », qui n’est pas la majorité de la population. C’est comprendre qu’avoir la capacité de se sur-projeter dans l’avenir doit être utilisé à bon escient : pour agir, et certainement pas pour se pourrir la vie avec des pensées apocalyptiques. Autre enseignement : accepter ce qui est. J’ai beaucoup entendu, dans les milieux écolo, des phrases du type « ah si les gens faisaient ceci, ah si les gens comprenaient cela… ». Mais tout le monde n’a pas la même capacité à se projeter dans l’avenir. Une fois que l’on a accepté le monde réel, c’est là que l’on peut commencer à agir efficacement en fonction des particularités de chacun.

Et toi, y-a-t-il des livres qui ont changé ta vie et qui pourraient aider d’autres éco-anxieux ? Indique-le-nous en commentaires !